"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 18 avril 2010

Saint Pétroc, Evangéliste Celte, Higoumène, (564)




Saint Petroc (parfois orthographié Petrock en anglais, Pedrog en gallois et Perreux en français) (natalice en 564) est un chrétien celte du 6ème siècle. Il est né au Pays de Galles, mais il exerça surtout son ministère pour les Britons de Domnonée qui comprenait les comtés modernes du Devon (Dewnans), de la Cornouailles (Kernow), et des parties du Somerset (Gwlas an Hav) et du Dorset. Il est également connu pour avoir exercé son ministère pour la population de Bretagne.

Les anciennes généalogies galloises rapportent qu'il était fils cadet du roi Glywys Cernyw de Glywysing (maintenant Glamorgan), et il y a des lieux qui lui sont consacrés à St Petrox près de Pembroke et à Ferwig près de Cardigan. Il a également donné son nom à Llanbedrog, un village situé sur la péninsule de Lleyn. Il étudia en Irlande (où il fut le maître de Saint Kevin).

Après ses études, il commença sa mission en Cornouailles, où il fonda des monastères à Padstow et Bodmin. Padstow, qui porte son nom ("Pedroc-Stowe", ou "le lieu de Petrock"), semble avoir été sa base pendant un certain temps. Il existe de nombreux autres lieux qui lui sont dédiés tout au long de la Cornouailles et on dit même qu'il convertit son roi, Constantin de Domnonée, au christianisme. Après trente ans, la légende dit qu'il était allé en pèlerinage à Rome en passant par la Bretagne.

À son retour, Petroc traversa le Devon, où les lieux anciens à lui dédiés, sont encore plus nombreux: probablement dix-sept d'entre eux (plus Timberscombe un peu plus au-delà de la frontière du Somerset), comparativement à la Cornouailles où il y en a cinq. La position des églises qui portent son nom, presque toujours près de la côte, nous rappelle qu'en ce temps-là les voyages se faisaient principalement par voie maritime. Les villes du Nord du Devon Petrockstow et Newton Saint Petroc sont aussi nommées ainsi d'après saint Petroc et le drapeau officieux du Devon adopté par le peuple lui est dédié.

Les récits légendaires autour de saint Petroc sont exceptionnellement vivants et imaginatifs (lui attribuant un second pèlerinage, des voyages en Inde, le don d'apprivoiser les loups) et ils peuvent représenter une interpolation à partir de contes païens.


En iconographie, saint Petroc est généralement représenté avec un cerf. Son grand sanctuaire était toujours en l'église Saint Petroc, à Bodmin. En 1177, un Breton vola ses reliques de Bodmin et les donna à l'abbaye de Saint-Méen. Cependant, Henri II les rendit et, bien que les reliques aient été jetées au cours de la Réforme anglaise, leur beau coffret-reliquaire en ivoire est toujours exposé au public dans l'église. Avec saint Piran et saint Michel, il est le saint patron de Cornouailles.


Reliquaire du saint

Sa fête est au 4 juin.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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Photos:

Note sur la Domnonée (Source Wikipedia)
La Domnonée (lat. Dumnonia) désigne au vie siècle deux royaumes bordant les deux rivages occidentaux de la Manche :
En Grande-Bretagne, alors appelée Bretagne, ce royaume s'est étendu sur l'actuel comté de Devon (ce dernier nom étant l'évolution du mot Dumnonia), et antérieurement aussi sur le Dorset et le Somerset. Les Cornouailles étaient peut-être aussi incluses. D'ailleurs, en anglais, on distingue la Dumnonée (Dumnonia), pays insulaire, de la Domnonée, pays continental.
En péninsule armoricaine, alors appelée « Petite Bretagne », le royaume aurait été fondé par Riwal (du comté de Gwent au Pays de Galles) et s'étend sur la zone correspondant à la côte nord de la Bretagne : du Trégor au pays de Dol, en passant par le Goëlo et le Penthièvre. Après 530, il inclut le futur Pays de Léon.

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