"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 30 septembre 2011

Archimandrite Aimilianos de Simonopetra




De nombreuses fois, les croyants sont scandalisés par le bonheur des impies et de ceux qui n'ont pas la foi. En effet, lorsque nous regardons autour de nous, nous voyons que Dieu, selon la logique humaine, distribue très injustement Ses bonnes choses. Là il devrait donner le bonheur, il donne des malheurs. Là où il devrait donner la richesse, il donne la pauvreté, et là où il aurait dû donner de la pauvreté, il donne la richesse. Nous attendons Ses bénédictions, et il nous donne un grand coup, tandis que simultanément, Il maintient un sourire perpétuel chez les autres. Nous sommes amenés à dire, en utilisant une expression moderne, que Dieu fait toujours de la discrimination. Nous en sommes scandalisés. Pourquoi?

Tout simplement parce que notre cœur est orienté vers toutes ces choses, il est fixé à elles, les aime, et aspire à elles. Mais la libération de cette catastrophe devrait être recherchée ailleurs. Nous ne devrions pas chercher à supprimer cette discrimination apparente de l'injustice apparente. Le changement devrait se produire en nous. Nous devons devenir de parfaits inconnus envers tout ce qui est humain, envers la logique humaine et la pensée humaine, et envers toutes les bonnes choses. Nous devons être indifférents à l'égard de tout. Lorsque nous sommes étrangers à tout, alors Dieu peut être tout pour nous, car Dieu seul reste avec nous. Cela nous donnera une paix intérieure profonde. Sinon, même s'il y a quelque chose dans notre cœur qui n'est pas de l'autre Vie, mais de celle-ci, nous devons savoir que nous serons continuellement tourmentés.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
http://www.johnsanidopoulos.com/2011/09/scandalized-by-happiness-of-impious-and.html
citant

Geronda Aimilianos

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L'Ermitage du cœur (280)


Laisse tes pensées
Se brûler comme phalènes
En ton cœur embrasé
Par la prière du Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)




Chant des Chérubim

jeudi 29 septembre 2011

Nous allons vivre au paradis/ L'Orthodoxie au Congo



En Grèce, le personnel de Road to Emmaus a interviewé le Père Theotimos Tsalas, prêtre orthodoxe et congolais, fils spirituel du Père Cosmas Aslanidis du monastère de Grigoriou, "l'Apôtre au Zaïre." Officiant maintenant, servant à l'Église orthodoxe du saint ApôtreThomas à Athènes, le Père Theotimos dessine une image vivante de la spiritualité de l'Afrique subsaharienne et de la croissance de l'Orthodoxie en Afrique centrale.

RTE: Père Theotimos voulez-vous commencer par retracer l'histoire des débuts du christianisme en Afrique?

P. THEOTIMOS: Tout d'abord, personne ne doute que le Christ ait cheminé dans la chair, en Mésopotamie et en Egypte, sur le continent de l'Afrique. Seulement sur ces deux continents. C'est une grande bénédiction pour nous.
Plus tard, quand les Romains ont pris le Seigneur pour qu'il soit crucifié, ils ont dû trouver un non-Juif pour aider à porter la croix. En raison de l'impureté rituelle, la tradition hébraïque interdisait à un Juif de même toucher une croix, alors quand ils ont vu quelqu'un qui était certainement étranger, un homme à la peau foncée, ils l'ont arrêté et lui ont ordonné d'aider [le Christ].Ce fut Simon de Cyrène, c'est-à-dire de ce qui est maintenant  la Libye moderne. Mais ce n'est pas tout. L'Évangile de saint Marc nous raconte que Simon avait deux fils, Rufus et Alexandre. Selon la tradition orthodoxe, après la résurrection, l'un des deux disciples sur la route d'Emmaüs était Cléopas et l'autre était Alexandre, le fils de Simon de Cyrène.

RTE: Simon était-il déjà un adepte du Seigneur au moment de la crucifixion?

P. THEOTIMOS: Non, il était là par hasard. Il n'aurait pas été parmi ceux qui suivaient de près le Seigneur, parce qu'il n'était pas permis par la tradition hébraïque pour un étranger ethnique de suivre un groupe hébreu. Cependant, beaucoup d'étrangers - rappelez-vous du centurion romain et de la femme de Canaan - connaissaient le Christ, même s'ils n'étaient pas dans le cercle de Ses disciples. Donc, il y a la possibilité que les enfants de Simon auraient pu être "fidèles" de loin. En tout cas, Alexandre n'était pas simplement un passant sur la route d'Emmaüs. Il avait déjà un lien avec la communauté chrétienne, car il parlait du Christ avec Cléopas. En outre, Actes 13 mentionne un disciple d'Antioche nommé "Siméon, appelé Niger," (ce qui signifie qu'il était noir), et plus tard Philippe instruisit l'eunuque de la reine Candace d'Ethiopie.

RTE: Pouvez-vous nous parler de l'émergence du christianisme plus tard en Afrique? Nous connaissons les Pères du désert dans le nord de l'Afrique, mais jusqu'où au sud est allé le christianisme dans ces premiers siècles?

P. THEOTIMOS: Ceci est le sujet de mon deuxième livre, qui est en grec. Depuis la fondation de l'Eglise d'Alexandrie par l'évangéliste Marc jusques à notre actuel Patriarche Petros VII, il y a eu 111 patriarches orthodoxes d'Alexandrie élus successivement. Si l'histoire du christianisme africain devait être écrit, il faudrait plusieurs volumes.

Mais pourquoi l'évangéliste Marc est-il considéré comme le fondateur du Patriarcat d'Alexandrie? Pourquoi fut-il accepté là-bas? Ce fut parce que ses parents juifs avaient des racines familiales en Afrique, également à Cyrène, et c'est pourquoi il est allé en Afrique pour prêcher. L'Église d'Afrique, le Patriarcat d'Alexandrie sont plus anciens que l'Église de Grèce. Pourquoi? Parce que Marc était à Alexandrie, avant que Paul ne se rende en Grèce. C'est pourquoi vous voyez un patriarche de l'Eglise d'Alexandrie, au premier siècle, alors que la Grèce avait encore à peine des évêques Ce fut la première phase du christianisme africain.

Maintenant, quand on parle du premier siècle en Afrique, nous ne parlons pas de l'Afrique en dessous du Sahara. L'Afrique sub-saharienne n'était pas encore développée dans les villes. Elle était composée de petits groupes tribaux ici et là, comme les tribus indigènes d'Amérique du Nord. Lorsque le christianisme est apparu au nord de l'Afrique, de nombreuses personnes suivaient les religions tribales locales, ainsi que celles qui adoraient les dieux grecs et romains.

Dès le septième siècle, bien que l'Afrique du Nord ne fût pas à 100% chrétienne, le christianisme était très bien établi.

RTE: Georges Alexandrou, journaliste grec et historien, a montré qu'il y avait des routes commerciales étendues et beaucoup de gens qui descendaient en Afrique sub-saharienne, au premier siècle. Pensez-vous qu'il aurait pu y avoir un travail missionnaire précoce au début, par l'intermédiaire de ces routes?

P. THEOTIMOS: Il n'était pas du tout impossible que certains chrétiens soient allés plus au sud avant le VIIe siècle, mais parce que nous n'avons pas de traditions orales ou écrites, nous ne le savons simplement pas. Du VIIe au XIIIe siècle ce fut une longue période de guerre entre les Africains sub-sahariens et les musulmans, ce qui rendait presque impossible pour les chrétiens européens d'y aller. Les peuples sub-sahariens avaient peur d'une invasion et ne permettaient pas aux étrangers d'entrer chez eux. C'est seulement quand ils ont commencé la construction d'états, que le commerce et l'échange a commencé. Notre première trace moderne de présence des chrétiens en Afrique sub-saharienne est au XVIIIème siècle.

Avec la destruction d'Alexandrie, de nombreuses archives et et de nombreux textes importants des débuts chrétiens disparurent. Nous avons l'idée claire que l'histoire africaine commence seulement avec le VIIe siècle. Comme l'Islam s'est répandu et que les musulmans arabes ont envahi le nord de l'Afrique, le choix pour beaucoup de chrétiens africains (et pour ceux qui ont en étaient encore  aux religions tribales) était de se convertir ou de mourir. Les africains chrétiens et ceux des religions autochtones devaient trouver un refuge, et c'est alors  quand ils ont commencé à se déplacer en masse en dessous du Sahara. Beaucoup sont morts en chemin.

Ceux qui sont restés  se sont mariés avec les conquérants musulmans arabes et c'est pourquoi nous avons les mulâtres contemporains d'Afrique du Nord. Les africains d'aujourd'hui ne sont en aucune façon de purs africains. Ils sont des mélanges d'européens, d'africains et d'arabes musulmans - en raison de l'avance de l'Islam, l'Afrique sub-saharienne a commencé une nouvelle ère.

RTE:  Les Pères du désert  et les premiers chrétiens d'Afrique du Nord n'étaient-ils pas également une partie de cette société multi-culturelle? Alexandrie et d'autres grandes villes du nord de l'Afrique étaient des centres de culture grecque et romaine et il y avait des échanges énormes le long de la côte.

P. THEOTIMOS: Oui, l'Afrique du Nord a toujours été un melting-pot - Les africains s'étaient mélangés et mariés avec les Romains, les Grecs et les Juifs depuis des siècles.

RTE: Après la conquête islamique, qu'est-il arrivé aux chrétiens dans le sud?

P. THEOTIMOS: Bien que l'Islam ait conquit politiquement, il n'a jamais été en mesure d'éteindre complètement le christianisme en Afrique du Nord. Comme je l'ai dit, nous avons une ligne ininterrompue de patriarches d'Alexandrie, comme c'est le cas avec Jérusalem. Pour ceux qui restaient, la situation était comme de nos jours en Palestine où les chrétiens ont en majorité été chassés, ou en Arabie Saoudite, où il est interdit d'avoir une église chrétienne orthodoxe, même si des chrétiens en petit groupe, peuvent officieusement prier ensemble.

Ceux qui ont fui le sud, ont, soit gardé leur foi chrétienne, ou bien ils se sont mariés et mélangés avec des groupes locaux de païens. La plupart des chrétiens qui le sont restés, se sont installés en Ethiopie et en Erythrée, qui étaient déjà chrétiennes.Les chrétiens éthiopiens sont coptes, et ils ont été illuminés par Dieu, Qui leur a donné leur langue écrite. Avant cela, l'Afrique subsaharienne n'avait pas de langue écrite, seulement la tradition orale; seule l'Éthiopie avait une langue écrite. Beaucoup de ceux qui ont décidé de rester chrétiens séjournèrent là-bas. les chrétiens qui sont allés au-delà de l'Ethiopie pourraient avoir tenu pendant quelques générations ou plus, mais eux ou leurs descendants ont finalement été absorbés dans les religions autochtones locales.

RTE: Y a-t-il des restes de ces premiers contacts chrétiens?

P. THEOTIMOS: Pas consciemment, sauf en Éthiopie. Néanmoins, il est très facile pour les Africains de devenir chrétiens quand ils entendent la vérité. L'orientation vers un autre monde dans la spiritualité africaine indigène est très proche à certains égards de celle de l'Orthodoxie.

RTE: Je voudrais y revenir plus tard, mais nous pouvons changer de cap maintenant et vous demander quand et comment vous êtes devenu orthodoxe?

P THEOTIMOS: Je suis du Congo, qui s'appelait autrefois le Zaïre, et pendant les années 1970 des missionnaires grecs sont venus à Kolwezi, ma ville, et ils ont construit une église de style byzantin. Nous sommes passés devant sur le chemin de l'école, et en voyant les croix, nous sommes allés voir un jour ce que c'était. Les orthodoxes qui étaient là, nous ont dit:

"Venez le dimanche pour un office."

Je suis allé à une Liturgie, et j'ai été très touché. J'avais douze ans à l'époque et j'ai décidé de devenir orthodoxe. Je suis allé au  catéchisme, ils m'ont baptisé et m'ont donné une croix et je suis rentré dans ma famille et j'ai annoncé:

"A partir de maintenant, les mercredis et vendredis, nous jeûnons!" (Rires).

L'Orthodoxie en Afrique est connue comme "la foi, où ils jeûnent le mercredi et le vendredi." Si les gens savent que vous êtes orthodoxe, ils disent automatiquement:

"C'est mercredi, il ne mange pas."

Mais si vous mangez de la viande ou du poisson le mercredi ou le vendredi, les non-orthodoxes diront,

"Il n'est pas orthodoxe, c'est un menteur."

Au fil du temps, toute ma famille est devenue orthodoxe, à l'exception des deux frères aînés qui avaient déjà quitté la maison. Huit enfants et mes parents sont devenus orthodoxes.

Le premier missionnaire à Kolwezi a été Père Amphiloque Tsouhos, qui est toujours vivant à Rhodes. Il a environ septante ans, et c'est un saint homme. En 1986, deux infirmières grecques qui nous aidaient en Afrique ont emmené ma sœur Thècle, dans l'île grecque de Kalymnos, dans un monastère où elle a séjourné pendant seize ans, et elle est devenue la première moniale orthodoxe africaine. A cette époque, je travaillais avec le Père Cosmas du monastère de Grigoriou, et je connaissais l'évêque grec qui était le supérieur du séminaire au Zaïre. Bien que je fusse encore jeune, je fus autorisé à assister aux classes en auditeur. Je ne parlais pas en classe, mais quand les séminaristes ont dû passer leurs examens finaux, les instructeurs ont dit:

"Si tu le veux, tu peux aussi passer l'examen."

Je l'ai fait et j'ai réussi.

Les autres, qui étaient plus âgés, sont devenus prêtres, mais parce que j'étais encore jeune, l'évêque m'a demandé d'aller en Grèce pour étudier. Après avoir fini mes études secondaires au Zaïre, je suis d'abord allé au Mont Athos, à Petros Simonos, puis dans le diocèse de Pyrgos, dans le Péloponnèse, où j'appris le grec. Plus tard, je suis venu étudier la théologie à l'Université d'Athènes.

J'avais pensé devenir moine, mais avant que mes parents ne décèdent, ils ont dit,

" Tu devrais te marier."

Je n'avais jamais donné de souci à mes parents, et maintenant je pensais,

"Si je ne suis pas obéissant envers eux, ils vont mourir dans la peine." Alors j'ai dit: "Bon, choisissez une fille qui vous plaît et envoyez-la vers Moi. Mais la jeune fille doit savoir que je vais être prêtre. "

Elle est donc venue, et nous nous sommes mariés. Je suis sûr que mes parents sont décédés satisfaits.

Par la volonté de Dieu je me suis retrouvé ici, à Athènes et je suis désormais le prêtre de l'église du saint ApôtreThomas. Ma sœur Thècle est de retour au Zaïre en mission. C'est une iconographe et une couturière ecclésiastique et elle essaie de démarrer une skite au Zaïre, mais ce n'est pas facile.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
cité par


L'Ermitage du cœur (279)


Que ta prière soit pure
Comme une source claire
Coulant de ton cœur
Et magnifiant le silence

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Monastère de saint Cyrille du Lac Blanc

mercredi 28 septembre 2011

Staretz Païssios l'Athonite: La Lumière Incrée



Le staretz m'a raconté l'histoire suivante:
"Un médecin grec-américain m'a rendu visite un jour. Il était orthodoxe, mais ne se souciait pas trop de la religion... Il n'observait même pas le jeûne le vendredi... et il n'allait pas à l'église très souvent. Il avait récemment eu une expérience, et il voulais en discuter avec quelqu'un. Un soir, alors qu'il priait dans son appartement, les "cieux se sont ouverts". Il a été inondé par la lumière, et le plafond a disparu, tout comme les quarante autres étages au-dessus de son appartement. Il est resté dans ce flot de lumière pendant un temps très long - il ne pouvait même pas dire pour combien de temps!


Je restais étonné! Parce que je pouvais sentir et comprendre que cet incident venait "de Dieu". C'était vrai... Il avait vraiment vu la "Lumière Incréée"[*].Qu'avait-il fait dans sa vie? Comment vivait-il pour mériter de telles choses divines?
Il était marié, il avait une femme et des enfants. Sa femme lui avait dit: "Je suis malade et fatiguée du ménage, je veux être en mesure de sortir pour une promenade de temps en temps." Eh bien, elle n'avait pas exactement un emploi, alors elle a commencé à sortir avec ses amies et fait pression sur lui pour qu'il l'accompagne tous les soirs dans ses sorties. Après un moment, elle a dit: "Je veux être capable de sortir seule avec mes amies." Il a accepté cela, pour l'amour de ses enfants. Plus tard, elle "voulut aller en vacances seule…". Que pouvait-il faire? Il lui a donné de l'argent et la voiture.
Elle lui a alors demandé de louer un appartement, afin qu'elle puisse vivre seule, elle pourrait également inviter ses amis plus souvent. Il lui parlait, il la conseillait, "que vont penser nos enfants de tout cela?". Elle a été catégorique. En fin de compte, elle a retiré une grosse somme d'argent de son compte et l'a quitté. Elle se sentait trop enfermée!
Quelques années plus tard, il apprit qu'elle avait fini comme prostituée dans les clubs du Pirée!
Il était désemparé! Il se lamentait sur son sort! Il songeait à aller à sa recherche. Mais que lui dirait-il?...
Il s'agenouilla pour prier: "Mon Dieu... aide-moi, dis-moi quoi dire... quoi faire ... pour sauver cette âme…". Tu vois, il était mal pour elle. Il voulait "que cette âme soit sauvée". Aucun ego masculin, aucun esprit de vengeance, aucun mépris... il avait vraiment mal à l'intérieur en voyant son état misérable. Il avait mal pour son salut...
Ce fut le moment où Dieu ouvrit les cieux... et l'inonda de Sa Lumière.
Tu vois?… Tu vois?... Il était en Amérique… et dans quel genre d'environnement vivait-il?... Et pourtant, combien d'entre nous vivent sur cette Sainte Montagne, dans la grâce de la Sainte Mère, sans aucune sorte de progrès!
Gloire à Dieu! Gloire à Dieu!"
Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après


* "Lumière Incréée": Elle est appelée Incréée, en d'autres termes, elle n'a pas été créée, elle est sans commencement, c'est une énergie divine, Dieu, elle a été expérimentée par les grands ascètes spirituels, c'est la réalisation souhaitée de la vie ascétique, elle est considéré comme une expérience de theosis (divinisation).
Il s'agit d'une participation de l'homme à l'énergie divine... "...communiant à la nature divine …"


Orthodox Voice - Ορθόδοξος Φωνή


L'Ermitage du cœur (278)



C'est le Nom
Qui peut tout définir
Et tout accomplir
Dans notre vie

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Icône du Christ

Спас Вседержитель на престоле с припадающими Марфой и Марией.. Икона с клеймами, посвященными евангельским событиям. <i>Изограф Симеон Холмогорец, 1682 г. ГРМ</i>.<br>Как уже многие начали составлять повествования о совершенно известных между нами событиях, как передали нам то бывшие с самого начала очевидцами и служителями Слова, то рассудилось и мне, по тщательном исследовании всего сначала, по порядку описать тебе, достопочтенный Феофил, чтобы ты узнал твердое основание того учения, в котором был наставлен (Лк. 1: 1–4).

Icône du Sauveur avec les saintes Marthe et Marie
( Russie 1682)

mardi 27 septembre 2011

Apparition miraculeuse de sainte Parascève au staretz Damascène




Le staretz Damascène (2001) (Père spirituel du monastère de Saint-Jean le Précurseur, à Mégara) écrit: "Nous avons les Saints et tout le monde céleste qui danse avec nous et célèbre avec nous. Les saints, par leur amour, pour ainsi dire capturent nos esprits... Chaque instant ils communiquent avec nous, parce qu'ils se trouvent au sein de la Lumière de Dieu, et ils ne sont plus accablés par les choses matérielles. Par conséquent, ils nous suivent en permanence de près, et quand nous faisons appel à eux, aussitôt ils nous rendent visite et nous sauvent de nombreuses tentations, et notre intellect (grec noûs) se réjouit... "

"Vous voyez que les saints bondissent pour venir à nous, et ils veulent nous faire bondir vers eux, afin que nous devenions amis. Nous devons répondre à cette visitation, car ils la désirent incroyablement. Et si le monde visible est séparé de l'invisible? Nous devons accepter l'amour de Christ, et bondir [vers eux]! "

Au printemps 1988 (le 17 mars), le staretz, avec trois moniales du monastère se mit en route en voiture pour travailler sur le chemin de terre, qui était devenu impraticable à cause des pluies. Dans le même temps ils couperaient de l'herbe pour les vaches du monastère. A une courte distance avant l'iconostase de plein air de sainte Parascève, au domaine de Stampola qui était rempli de fleurs sauvages, ils virent une femme portant un foulard, et habillée de vêtements sombres, se déplaçant lentement et se baissant. Elle semblait être à la recherche de quelque chose. Elle releva soudain la tête et regarda intensément le staretz, comme si elle voulait parler avec lui. Son visage radieux et entièrement blanc, avec ses grands yeux en amande, fit une grande impression sur tout le monde. Ils la dépassèrent toutefois, sans lui parler.

Après environ une heure, alors qu'ils revenaient, ils ont de nouveau rencontré cet étrange spectacle, tandis qu'elle se déplaçait de la même manière au même endroit. Les moniales étaient curieuses et demandèrent:

"Papou*, quelle chose étrange! Que fait cette femme seule depuis si longtemps ici? Il ne semble pas qu'elle fasse la cueillette de plantes. "

" C'est ainsi que les saints apparaissent", répondit Papou en toute simplicité.

À cet instant, la femme se retourna et regarda le staretz avec une grande insistance, cependant, cette fois les moniales demandèrent:
"Papou, arrête afin que nous puissions lui demander qui elle est."

Mais lui, sans s'arrêter, a répété les paroles: " C'est ainsi que les saints apparaissent, soudain!"

Alors les moniales ont pensé que peut-être cette apparition était surnaturelle, et elles ont déploré qu'ils ne s'arrêtent pas pour enquêter sur cette présence insolite.

Après quelques jours, à la fin de la Divine Liturgie du Samedi saint, une sœur a vu cette même femme étrange dans l'église, qui allait prendre l'antidoron de Papou. Étonné, elle pensa avec joie: "Maintenant, tu n'échapperas pas. Je vais te demander qui tu es." Et elle a essayé de l'attraper. Dès qu'elle s'est rapprochée, cependant, elle a disparue sous ses yeux. Elle regarda à intérieur et en dehors de l'Église, mais elle avait disparu! Il était certain, en outre, que sa présence était surnaturelle.

Plus tard, Papou confessa que sa vision et son apparition avaient rempli son âme d'une joie divine et l'avaient informé qu'elle était sainte Parascève. Outre cela, pendant un moment, il refusa d'accepter cet événement comme l'apparition de la sainte, car il craignait d'être trompé. En raison de cela, il avait essayé de se convaincre que cela devait avoir été une femme ordinaire cueillant des plantes. Bien sûr, Papou n'acceptait pas toutes les choses surnaturelles comme divines, sans les mettre à l'épreuve. Pendant longtemps, par conséquent, il repoussa la douceur spirituelle qu'il avait ressentie tout en se souvenant de cette rencontre, se protégeant ainsi. Cependant, comme il le dit, son âme ne trouva pas le repos dans cet état de déni et à la fin, il perdit la paix dans la prière. Ainsi il comprit son erreur de ne pas avoir accepté cette bénédiction de Dieu.

Plus tard, il nous l'a confirmé: "Quand je regarde fixement dans les yeux de sainte Parascève, je sens fortement un fleuve de Grâce en moi. Je vois que cela m'élève vers un plus grand feu de l'Amour divin. Si j'avais laissé mon intellect s'occuper de la question de l'apparition de la sainte, j'aurais été grandement blessé! Mais je maintiens ceci: "Qui suis-je [pour être digne d'une telle vision]?" Car il y a toujours le danger de l'illusion "

Plus tard, un de ses enfants spirituels de Mégara révéla: "J'ai vu dans un rêve une femme qui a dit: Va dire à Damascène: Trois fois je suis apparue à toi. Que veux-tu de plus? "

"Et qui es-tu?" lui ai-je demandé.

"Je suis celle qu'honore ta mère et pour laquelle elle jeûne depuis qu'elle est un petit enfant. Je suis Parascève! "



Par les prières de nos saints Pères, 
Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, 
aie pitié de nous et sauve-nous! 
Amen!



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
ΒΙΒΛΙΟΓ. Ο ΠΑΤΗΡ ΔΑΜΑΣΚΗΝΟΣ ΚΑΤΡΑΚΟΥΛΗΣ. ΕΚΔΟΣΙΣ ΙΕΡΑΣ ΜΟΝΗΣ ΑΓΙΟΥ ΙΩΑΝΝΟΥ ΠΡΟΔΡΟΜΟΥ ΜΑΚΡΥΝΟΥ . ΜΕΓΑΡΑ 2006



Note:
[* Papou: mot grec pour «Grand-père", utilisé comme un terme d'affection par les moniales envers leur père spirituel]

L'Ermitage du cœur (277)




Entre ta vie et le Royaume
Il y a seulement la prière
Et la miséricorde aimante
De notre Père bienveillant

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Jean-Claude LARCHET/ Recension: Dumitru Staniloae, « Théologie ascétique et mystique de l'Église orthodoxe »



Staniloae
Dumitru Staniloae, « Théologie ascétique et mystique de l'Église orthodoxe ». Traduit du roumain par Jean Boboc et Romain Otal. Préface de sa Béatitude Daniel, patriarche de l'Église orthodoxe roumaine, éditions du Cerf, 2011, 480 p. (collection « Orthodoxie »).
Comme le note S. B.  le patriarche Daniel dans sa préface, le père Dumitru Staniloae (1903-1993) est le plus grand théologien roumain du XXe siècle. Prêtre marié, professeur à la Faculté de Sibiu puis de Bucarest, emprisonné de nombreuses années par le régime communiste, il est l’auteur d’une œuvre immense (une quarantaine de livre, plusieurs centaines d’articles, de très nombreuses traductions, dont celles constituant une « Philocalie » en douze volumes) et a eu une influence considérable sur tous les théologiens roumains actuels.
Bien qu’O. Clément ait beaucoup fait pour le faire connaître du public francophone et que le père Marc-Antoine Costa de Beauregard lui ait consacré un beau livre d’entretiens (« Ose comprendre que je t’aime », Cerf, 1983, 2e éd. 2007), seuls trois livres de lui avaient jusqu’à présent été publiés en français: « Prière de Jésus et expérience du Saint-Esprit », Paris, 1981 (qui est en fait un recueil d’articles);  « Le génie de l’orthodoxie », Paris, 1985, qui est l’introduction à sa « Dogmatique » (ce livre, à l’époque, n’avait rencontré que peu de lecteurs, ce qui avait retenu les éditeurs – O. Clément et les DDB – de publier la suite) et « Dieu est amour », Genève, 1980 (qui n’a pas été écrit de sa main mais consiste dans des notes de cours prises par un étudiant protestant).
On ne peut donc que se réjouir de la parution du présent volume, qui, avec les trois volumes de sa « Dogmatique », compte parmi les livres les plus importants du père Dumitru.
Lire la suite "Recension: Dumitru Staniloae, « Théologie ascétique et mystique de l'Église orthodoxe »" »

L'automne au Monastère de Stretinsky

lundi 26 septembre 2011

Une Prophétie du saint Roi Edouard le Confesseur sur son lit de mort




Châsse de saint Edouard
à Westminster


"Tout à l'heure deux moines se tenaient devant moi, que j'avais autrefois très bien connu quand j'étais jeune homme en Normandie, des hommes de grande sainteté, et depuis plusieurs années maintenant soulagés des soucis terrestres. Et ils m'ont adressé un message de Dieu.
"Puisque", disaient-ils, "ceux qui ont gravi les plus hautes fonctions du royaume d'Angleterre, les comtes, les évêques et les higoumènes, et tous ceux qui sont dans les ordres sacrés, ne sont pas ce qu'elles semblent être, mais, au contraire, sont les serviteurs du Diable, un an et un jour après le jour de ta mort, ton Dieu, a livré tout ce royaume, maudit par Lui, dans les mains de l'ennemi, et les diables viendront à travers tout ce pays avec le feu et l'épée et les ravages de la guerre.
"Alors", leur ai-je dit, "je vais montrer le dessein de Dieu au peuple, et le pardon de Dieu aura pitié de pénitents. Car il a eu pitié sur les gens de Ninive, quand ils se sont repentis en entendant l'indignation divine.
"Mais," ont-ils dit, 'Ceux-ci se repentent pas, et le pardon de Dieu ne viendra pas non plus  sur eux."
"Et," ai-je demandé, "qu'arrivera-t-il? Et quand peut-on espérer une rémission de cette grande indignation?"
"A cette époque, répondirent-ils, où un arbre vert, coupé au milieu de son tronc,
et la partie coupée ayant l'espace de trois stades à partir du tronc, se joindra à nouveau au tronc, par lui-même et sans la main de l'homme ou toute sorte de piquet, et recommencera une fois de plus à faire pousser les feuilles et les fruits de l'ancien amour de sa sève unissante, alors seulement on pourra espérer une rémission de ces grands maux''

Le Roi Edouard est décédé le 5 janvier 1066. Un an et un jour après sa mort, le 6 janvier 1067, le catholique romain Guillaume le Conquérant fut couronné Roi d'Angleterre dans l'abbaye de Westminster.
Alors commença une terrible campagne de pillage et de sang par le Conquérant contre le peuple anglais, campagne qui a culminé dans le pseudo-concile de Winchester de 1070, où les légats du pape détrônèrent l'archevêque orthodoxe Stigand, qui avait refusé de couronner Guillaume, et placèrent le catholique romain Lanfranc à sa place.
Le 15 octobre, 1072, le dernier évêque orthodoxe anglais, Ethelric de Durham, après avoir anathématisé le Pape, mourut en prison à Westminster, et la grâce du sacerdoce quitta la terre anglaise, conformément à la prophétie du Roi Edouard.

Version française Claude Lopez-Ginistty
d'après
l'article de Vladimir Moss
ST. EDWARD THE CONFESSOR, KING OF ENGLAND
in
http://churchsynaxarion.blogspot.com/2010/01/st.html
et
Histoire de l'Eglise orthodoxe d'Angleterre:
http://www.oodegr.com/english/istorika/britain/Fall_of_Orthodox_England.htm#Edward_the


Saint Edouard le Confesseur

On croit rêver!...

ΕΙΠΕΝ ἄφρων ἐν καρδίᾳ αὐτοῦ· οὐκ ἔστι Θεός.
"L'insensé dit en son coeur : Il n'y a point de Dieu!"
Рече безумен в сердце своем: несть Бог.
The fool hath said in his heart, there is no God.
Mieletön se, joka ajattelee: “Ei Jumalaa ole.” 
Dixit stultus in corde suo non est Deus.

Livre des Psaumes du saint Roi et Prophète David
Psaume XIII

King David, perhaps the greatest ruler of Israel and ancestor of the Lord.

Un journal helvétique du dimanche 11/24 septembre 2011, laisse perplexe… Nous ne sommes pourtant pas le 1er avril… Le journal donne la parole à un pasteur "chrétien" qui avoue ne pas croire en Dieu, n'y avoir jamais cru, et ne pas croire que l'Eglise ait un quelconque avenir. Bien sûr, il continue à œuvrer dans son ministère (?), ses paroissiens n'y voient rien à redire, et son "église" le garde parmi ses "bergers" et il est invité à faire une conférence par l'Eglise réformée du Canton de Vaud. Un éditeur suisse (Labor et Fides) mieux inspiré autrefois, publie son livre ["Croire en un Dieu qui n'existe pas. Manifeste d'un pasteur athée" de Klaas Hendrikse]…
Il est vrai qu'il y a quelques années, un autre pasteur du même acabit affirmait sérieusement qu'il n'était pas baptisé, et que le Christ n'avait jamais requis le baptême pour Ses disciples!

Mais les homme méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes.
(II Thimothée 3:13)

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L'Ermitage du cœur (276)


Pense à la mort
Et au Jugement
Et vis dans l'amour

Et l'espérance de la Miséricorde

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Saint Anne, la Très Sainte Mère de Dieu et le Sauveur Jésus-Christ

dimanche 25 septembre 2011

Le sourire de saint Edouard le Confesseur et les Sept Dormants d'Ephèse



Il arriva un jour de Pâques que le roi Edouard, lui qui fut confesseur et fut depuis appelé saint, était assis à dîner avec toute sa cour autour de lui. Vers le milieu du banquet un silence tomba sur la société, et il fut remarqué que le roi souriait, mais que bientôt son visage s'assombrit et "tomba dans une lourdeur." Tous les invités auraient bien volontiers voulu connaître ce qui avait causé sa gaieté et sa tristesse, mais aucun n'osa le lui demander jusques après le dîner où le duc  Godwin, l'ayant suivi quand il se retira de la table pour aller dans son propre appartement accompagné d'un évêque et un abbé , l'interrogea.
Le roi répondit: "Comme j'étais assis au repas et que  je songeais, comme c'est à mon habitude, à la grande bonté de Dieu de m'avoir donné une telle abondance de nourriture et de boisson, de beaux vêtements et des serviteurs, des richesses et la royauté, je L'ai remercié dans mon coeur et Il m'a ouvert les yeux. Puis je vis, comme si j'avais été dans le lieu même, Sept Dormants qui se trouvent dans une grotte du mont Coelion à côté de la ville d'Ephèse. Et j'ai souri quand je les ai vu tous se tourner du côté droit vers la gauche. Mais quand j'ai appréhendé ce que cela signifiait, je perçus que je n'avais aucune raison de rire, mais plutôt d'être en deuil, car alors qu'ils étaient couchés pendant de nombreuses années sur leur côté droit, le fait qu'ils se tournent signifie que pendant soixante ans, ils doivent se coucher sur le côté gauche, au cours de ces années, la faim et la mort, la peste et pestilence, les grandes batailles et les tremblements de terre seront présents par tout le monde. "
Ceux qui entendirent le roi s'émerveillèrent à sa parole, et envoyèrent des gens vers l'Empereur pour savoir s'il y avait en effet une telle ville ou une telle montagne, et si il y avait sept dormants dans une grotte.
L'Empereur, à son tour alla à Ephèse, au mont Cœlion, trouva la grotte, et à l'intérieur sept martyrs, tous couchés sur le côté gauche! Il était émerveillé à ce spectacle. Après la mort de l'Empereur, conformément à la prophétie de saint Édouard, les insurrections commencèrent à travers le monde entier, la peste, et toutes sortes de fléaux et de visitations [néfastes].
Maintenant, parlons des Sept Dormants, ces sept jeunes chrétiens qui vivaient à l'époque de l'empereur Dèce. C'étaient Maximien, Malchus, Marcus, Denys, Jean, Sérapion et Constantin. Ils furent accusés devant le souverain parce qu'ils avaient refusé d'offrir des sacrifices aux dieux, mais ils s'échappèrent au mont Coelion et se cachèrent dans une caverne. Ils furent cependant trahis et découverts alors qu'ils dormaient, et par ordre de l'Empereur furent emmurés dans la grotte. Mais deux chrétiens, Théodore et Rufin, écrivirent un récit de leur martyre et mirent le parchemin, fermé avec des sceaux d'argent, parmi les pierres qui bloquaient l'ouverture de la grotte.
Deux cent huit ans plus tard, quand l'empereur chrétien Théodore régnait, il souffrait de l'hérésie qui avait surgie, niant la résurrection des morts. Chaque jour, il se retirait dans un lieu secret de son palais et pleurait en prenant le sac et la cendre. Dieu récompensa et justifia sa foi, de la manière suivante.
Un certain bourgeois d'Ephèse, en creusant pour faire une écurie sur le mont Coelion, trouva la caverne; la lumière et l'air y entrèrent, et les dormeurs se réveillèrent, pensant qu'ils avaient dormi, mais seulement pendant une nuit. Un d'eux, Malchus, fut choisi pour aller à la ville acheter de la nourriture. Il avançait avec crainte et tremblement, supposant que sa vie et celle de ses compagnons était en grand danger.
Il s'avança prudemment vers la porte de la ville et fut surpris à la vue d'une croix placée au-dessus de celle-ci. Il essaya une autre porte, il trouva une autre croix. Il se croyait rêver, mais couvrant son visage, il entra dans la ville et il alla acheter du pain. Entendant partout le Nom de Jésus-Christ dit courageusement et ouvertement, il était de plus en plus perplexe. Enfin il arriva chez un boulanger et acheta du pain. En paiement, il offrit une pièce de monnaie dont le boulanger n'avait jamais vu l'équivalent; le boulanger en vint donc à la conclusion que Malthus avait trouvé un trésor antique caché, il l'accusa immédiatement, et par peur, Malchus ne savait que dire. Lorsque les spectateurs virent son désarroi ils lui mirent une corde au cou et le traînèrent devant le consul et l'évêque.
Après beaucoup de questionnement, la vérité fut découverte, et Malchus conduisit tous les hommes importants de la ville, suivis par la foule, à la grotte de mont Cœlion. A l'intérieur les autres jeunes gens étaient assis, "leurs visages semblables à des roses en fleurs", et brillants comme le soleil. Ils trouvèrent également la lettre de Théodore et Rufin, scellée avec les sceaux d'argent, parmi les pierres déplacées à l'embouchure de la grotte.
On envoya chercher l'Empereur et il vint en hâte. Entrant dans la grotte, en larmes, il embrassa chacun des sept, disant: "Je vous vois comme si je voyais le Seigneur ressuscitant Lazare."
Maximien, lui dit alors: "Croyez-nous, ô empereur, car notre Seigneur nous a ressuscités avant le Jour du Jugement afin que tu crois fermement à la résurrection des morts!"
Après ces paroles, ils ont tous inclinés leur tête vers la terre, et ils ont rendu à Dieu leur esprit.
L'empereur voulait faire des sépulcres d'or et d'argent pour eux, mais ils lui apparurent cette nuit-là et lui dirent de les laisser rester dans la terre de la grotte (sur leur côté droit), comme ils étaient restés depuis si longtemps allongés, jusques au jour de la résurrection finale.
Revenons à saint Édouard.
Il arriva à une autre occasion, à Pentecôte, quand il était en prière devant l'autel à Westminster pour la paix et la tranquillité de son royaume, que, à l'élévation du Saint Sacrifice, il "eut un rire doux et modeste", si bien que tous ceux qui étaient présents se demandaient ce qui arrivait, mais encore une fois, ils n'osaient pas lui poser des questions avant que l'office ne soit terminé. Alors, quelqu'un de plus audacieux que les autres, lui a demandé pourquoi il avait souri, et il leur a dit que, comme il priait, il avait vu dans une vision ses ennemis au-delà de la mer, les Danois, assemblés en grand nombre et embarquant des navires pour venir attaquer le royaume d'Angleterre. Comme le roi de Danemark était sur le point de s'embarquer, il tomba entre deux navires, et se noya, et par sa mort à la fois le peuple du Danemark et le peuple d'Angleterre  échappèrent à un grand péril.
"Cela", conclut-il, "était la cause de mon sourire."
Ceux qui ont entendu le roi raconter sa vision envoyèrent immédiatement des messagers pour le Danemark pour savoir si cela pouvait être vrai. Lorsque les messagers revinrent, ils indiquèrent que c'était vrai en effet, et que le roi du Danemark avait été noyé au moment où saint Edouard avait souri.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Edward the Confessor


voir aussi Prière

L'Ermitage du cœur (275)



Lave tes péchés
Avec les larmes de repentance
Et nourris ton âme
Avec la prière incessante

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Feuillets Liturgiques de la Cathédrale Russe de Genève (version bilingue)

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12/25 septembre

15ème dimanche après la Pentecôte

Clôture de la fête de la Nativité de la Très sainte Mère de Dieu

Saint Autonome, évêque en Italie, martyr en Bithynie (313) ; Saint Julien, prêtre, martyr en Galatie avec ses 40 compagnons (IV) ; Saint Théodore d'Alexandrie, martyr (IV) ; Saint Cornutus, évêque de Nicomédie, martyr (III) ; Saint Bassien, moine de Tiksen (Vologda) (1624) ; Saint Athanase de Serpoukhov (1395) ; translation des reliques de Saint Syméon de Verkhotourié (1704).

Lectures: Gal. VI, 11-18 ; II Cor. IV, 6-15 ; Phil. II, 5-11 ; Jn. III, 13-17 ; Matth. XXII, 35-46 ; Lc X, 38-42 – XI, 27-28.


samedi 24 septembre 2011

Romanòs: Courant derrière Toi




Courant derrière Tes disciples
J'ose me dire Ton disciple.

Me cachant parmi les bagages
de Tes prophètes et de Tes Saints
J'ose dire que je suis un pèlerin.

De tout ce qui est le meilleur en moi, Seigneur,
J'ai honte et je suis coi
En Ta Présence.

Mes pensées, paroles et actes
Me condamnent pour mon inaction,
Car seulement Tes pensées, Tes paroles,
Et Tes actions, sont dignes.

Recherche moi, Mère du Christ,
Parmi l'armée de pèlerins,
Et ne me trouvant pas là,
Cherche-moi encore une fois à Jérusalem.

Même si seulement dans l'ombre
Des portes de cuivre du Temple,
Je veux être retrouvé pendu
Aux paroles fructueuses de ton Fils.

Retrouvé pendu, saints de Dieu,
Avec vous qui entendez l'appel et accourez
Au lieu de votre couronnement,
Et de votre éternelle nouvelle naissance.

Pour voler la parole de votre appel
J'ai été effronté,
Mais une fois volée, laissez-moi la garder.
Pardonnez-moi, recommandez-moi à votre Seigneur.

Courant derrière vous,
J'ose me dire Ton disciple.

Seigneur, j'ai confiance en Ta miséricorde.
Je suis Tien, alors sauve-moi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Romanòs