"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 4 janvier 2017

Pourquoi le destructeur de l’Orthodoxie mène-t-il le bal ?

Le "bon pape François" vénérant (en 2013!)
"l'icône" de Josaphat Kuntsévitch, grand massacreur d'Orthodoxes, 
avant de le donner comme modèle de l'unité
comme le firent, toute honte bue,  tous ses prédécesseurs!
C'est avec "ça"que certains veulent faire l'union!
voir l'article

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Cet article est certes polémique, mais troublant et, en ce qui me concerne, me paraît s’inscrire dans un inquiétant tableau général.

Le 22 décembre 2016, un site grec connu a publié le court article sténogramme de la prestation d’un des meilleurs théologiens de l’Eglise Orthodoxe Grecque, le professeur et archiprêtre Théodore Zisis, qui énonçait la vérité sur le patriarche Bartholomée. Le titre de l’article parle de lui-même : « Le patriarche Bartholomée : les canons de l’Eglise, c’est le Mur de la Honte ». («Πατριάρχης Βαρθολομαίος: "Οι Κανόνες της Εκκλησίας είναι Τείχη του Αίσχους"»).

Le père Théodore dit : « Déjà à la faculté de théologie, quand mon professeur était le professeur renommé Christos, l’archimandrite Bartholomée (Arkhonodis) avait présenté une thèse de doctorat sur le thème : « La codification des saints canons de l’Eglise Orthodoxe ». Dans sa thèse, il disait que certains saints canons étaient dépassés et que certaines règles qui ne sont plus observées devaient être changées. Parmi ces règles à changer figurait l’interdiction de la prière interconfessionnelle ». 

Ici, il est nécessaire d’interrompre le récit de l’archiprêtre Théodore pour recevoir des données exactes sur l’éducation du futur patriarche Bartholomée. Nous nous adresserons pour cela au site en langue russe du patriarcat de Constantinople (en réalité d’Istanboul – l’auteur) : « A la fin de son cursus universitaire au Séminaire Théologique de l’île de Khalki, sa Sainteté poursuivit après son diplôme ses études à l’Institut Papal Oriental auprès de l’Université Grégorienne de Rome, ensuite à l’Institut Œcuménique Bossey en Suisse et à l’université de Munich dans la spécialité « droit canon ». Il a un doctorat de l’Université Grégorienne de Rome pour sa thèse « De la codification des saints canons et des instructions canoniques dans l’Eglise d’Orient. »

Que représentent les établissements universitaires dans lesquels s’est formé Dimitrios Arkhondonis (plus tard moine sous le nom de Bartholomée) de 1963 à 1969 ?

L’Université Grégorienne Papale (en lat. Pontificia Universitas Gregoriana, Universitas Gregoriana Societatis Jesu) est une université à Rome fondée en 1551 par le chef de l’ordre des jésuites Ignace de Loyola et son héritier François Borgia… Elle comporte des facultés de théologie, de philosophie, d’histoire de l’Eglise, de missiologie, de sciences générales…Si l’on veut parler brièvement de cet établissement d’enseignement », c’est un repaire de jésuites. Dans sa composition entre l’Institut Papal Oriental (en lat. Pontificium Institutum Orientalium, en it. Pontificio Istituto Orientale), qui s’occupe de « l’étude des églises orientales et de la spiritualité chrétienne orientale ».

Le second sur la liste est l’Institut Œcuménique de Bossey (fr. Institut œcuménique de Bossey, angl. Bossey Ecumenical Institute, all. Ökumenisches Institut Bossey), un établissement universitaire religieux privé d’orientation oecuméniste. Fondé à l’initiative du Secrétaire Général du Conseil Mondial des Eglises Willem Visser-Hooft en octobre 1946 au lieudit de Bossey, acquis avec les subsides de John Rockefeller junior. Dès le début de son existence, il fut conçu comme un « laboratoire du mouvement œcuménique ». Le travail de l’institut de Bossey est fondamentalement orienté vers la préparation de cadres pour une activité œcuménique soutenue. 

Enfin, à l’université de Munich, dans les années 60 du XX° siècle, on apprenait seulement la théologie évangélique et catholique.

On comprend à la suite de cela que Dimitrios Arkhondonis fut dès le départ spécialement préparé à un sérieux travail de destruction de l’Orthodoxie, à travers le noyautage des organes directeurs de l’Eglise. La tâche n’était pas difficile, car à cette époque, le patriarcat d’Istanbul était depuis longtemps aux mains des œcuménistes et des maçons. 

Il n’est par conséquent pas difficile de comprendre dans quel paramètre fut préparée la thèse de doctorat de l’archimandrite Bartholomée (Arkhondonis). Son idée directrice consistait en ceci que les saints canons avaient besoin de codification, c’est-à-dire de changements en relation avec les circonstances de l’époque. La codification, c’est le remaniement ou la suppression d’un texte dépassé et l’établissement d’un nouveau (par exemple un code ou une règle).

L’archiprêtre Théodore Zisis raconte ensuite : « les saints canons interdisent catégoriquement les prières interconfessionnelles (avec les hérétiques ou les hétérodoxes). Ainsi, Bartholomée, alors jeune archimandrite vivant dans l’entourage du patriarche Athénagoras (« patriarche » du mouvement œcuménique du XX° siècle, maçon, membre de la « Grande Loge de Grèce » -l’auteur) disait avec son père spirituel le métopolite Mélyton (métropolite de Chalcédoine, participant actif du mouvement œcuménique, auteur de l’expression « dialogue de l’amour » -l’auteur) est-ce un bien que nous, qui vivons au XX° siècle, ne puissions prier en commun avec les catholiques et les protestants ? Il est indispensable de changer les canons.

Pire encore, il existe des déclarations écrites de celui-là même comme quoi les saints canons sont des « murs de la honte » qu’il nous faut absolument abattre. Il est indispensable de détruire les règles, pour détruire l’Orthodoxie. Les gens ne savent rien de cela. Les gens ne savent pas d’où sort Bartholomée et où il va, et le couvrent de fleurs. Les gens ne savent pas… « Ce sont des murs de la honte ».

Il disait que nos prédécesseurs, les saints pères, étaient de pauvres victimes du serpent du mal originel, du diable… Est-il possible qu’il nous faille aujourd’hui prier Dieu pour qu’Il leur pardonne ? Est-il possible que nos pères soient à l’origine du schisme, saint Photios, saint Marc d’Ephèse, saint Grégoire Palamas, qu’ils soient tous, antipapistes, des victimes du serpent du mal originel et que nous devions prier pour eux ? C’est-à-dire : expulser leurs icônes et au lieu de prier : « Saint de Dieu Grégoire », « saint de Dieu Photios »… il faut dire le Trisaghion : « Seigneur, donne leur la paix, pardonne leurs péchés ». Et au lieu d’invoquer leurs noms dans nos prières, nous allons prier pour leur mémoire et chanter le trisaghion pour le pardon de leurs péchés ?

Il ya donc certains théologiens de cette sorte qui se basent sur les avis « uniques », « éclairés » du patriarche et autres personnages. Ils disent : « Oui, changeons les saints canons ». Qui va se charger de le faire ? Dans les documents préconciliaires, ils ont osé introduire deux règles, et dans la mesure où celles-ci en modifiaient d’autres, qui les contredisaient, alors ils ont enlevé ces dernières. Ils n’ont pas osé dans les documents du concile dire une chose pareille, car cela aurait soulevé une tempête de protestations, mais à présent, ils se contentent de les diffuser. 

Je me souviens, quand j’étais encore étudiant à la faculté de théologie, nos professeurs parlaient déjà avec mépris des Règles de l’Eglise, qui avaient été établies par saint Nicodème de la sainte Montagne… Le professeur Iannaras s’exprimait de façon offensante à l’égard de saint Nicodème et de tous les canons de l’Eglise. 

De sorte que maintenant le métropolite de Serres (Théologos, qui appelle le «concile » de Crète un « événement éclatant d’une grande importance pour l’ensemble du monde et de l’Orthodoxie » -l’auteur) dit, « nous allons collaborer avec les facultés de théologie ». Avec les facultés de théologie « qui nous conviennent » au moment actuel.

Ils se sont débarrassés des professeurs traditionnels, dont le dernier à partir fut le professeur Tselenguidis. Il est devenu cette année professeur honorifique, il est à la retraite. Il est parti le dernier et maintenant, là bas, rôdent des œcuménistes. « Maintenant, là bas, on n’entend pas la voix de l’Orthodoxie ! » c’est par ces paroles que se termine le sténogramme du discours du père Théodore.

Et du fait que maintenant, là bas, on n’entend pas la voix de l’Orthodoxie, le « mérite » revient entièrement à l’activiste renommé du mouvement œcuménique, au moderniste-mondialiste, au représentant de l’école mondiale de la « conscience écologique », au destructeur de l’Orthodoxie, au patriarche d’Istanbul Bartholomée.

Avec qui n’a pas « prié en commun » cet activiste, avec trois pontifes romains, avec des anglicans, des musulmans, des juifs, des bouddhistes, des « écologistes », ses « co-priants » sont innombrables. Selon tous les canons que Bartholomée n’a pas encore réussi à changer, il est depuis longtemps déchu et exclus. Seulement voilà, le Seigneur permet pour l’instant au faux patriarche de séduire le peuple. Il n’est seulement pas compréhensible pourquoi tant de hiérarques des Eglises Orthodoxes Locales se taisent et rendent jusqu’à aujourd’hui les honneurs de la primauté à cet impur ?

Dans les articles « l’ombre du Vatican sur le concile panorthodoxe » et « l’écho retentissant de Kolymvari » http://ruskline.ru/special_opinion/2016/iyun/ten_vatikana_nad_vsepravoslavnym_soborom/; , http://ruskline.ru/news_rl/2016/06/30/gulkoe_eho_kolimvari/ il est démontré que le pape jésuite François mène en collaboration avec le patriarche (jésuite ?) Bartholomée un travail actif pour établir la religion mondiale unique de l’antéchrist et l’on y montre exactement qui et pourquoi a fondé le « Conseil Mondial des Eglises ». Combien de fois peut-on encore marcher sur le même râteau, en nous racontant des fables sur la « nécessité » des dialogues avec les « hétérodoxes » ? On ne discute pas avec Satan. Il nous roulera et nous mènera à notre perte !

Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages (Eph. 5 15-16)

Valeri Pavlovitch Filimonov,
écrivain hagiographe russe.
Traduit par Laurence Guillon

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