"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 4 mai 2010

Saint Angus, ermite, higoumène, évêque de Keld ( 824)



Beaucoup attribuent la réforme du monachisme irlandais et son émergence comme mouvement ascétique et théologique ordonné à saint Angus (Aengus, Oengus). Il est appelé le Culdec parce que cette réforme a produit des groupes de moines en Irlande et en Ecosse, qui étaient vraiment anachorètes, mais vivaient ensemble dans un même endroit, généralement au nombre de treize, à l'exemple du Christ et de Ses apôtres. Le nom Culdec vient probablement de l'irlandais Ceile Dee (compagnon) plutôt que du latin cultores Dei (adorateurs de Dieu).

Les Culdees ont produit les hautes Croix grandement décorées et des manuscrits minutieusement enluminés qui sont la gloire des monastères irlandais.


Angus est né dans la maison royale de l'Ulster et il a été envoyé au monastère de Clonenagh par son père Oengoba pour étudier sous la houlette du saint higoumène Maelaithgen. Il fit de grands progrès dans l'érudition et la sainteté, mais finalement, il estima qu'il devait partir et devenir ermite pour échapper à l'adulation de ses pairs. Il choisit un endroit à environ sept miles de son ermitage, lieu qui est encore appelé Dysert.

Il y vécut une vie de discipline rigide, faisant des génuflexions trois cents fois par jour et récitant chaque jour l'ensemble du Psautier, dont une partie immergé dans l'eau froide, attaché par le cou à un poteau. Dans son Dysert il trouva qu'il y avait trop de visiteurs et il se rendit au célèbre monastère de Tallaght, près de Dublin, sans révéler son identité, et on lui donna la plus humble des tâches. Après sept ans, un garçon, parce qu'il était incapable d'apprendre ses leçons, chercha refuge dans l'écurie où travaillait Angus. Angus l'endormit en le berçant, et quand il se réveilla, il avait appris sa leçon à la perfection.

Quand l'higoumène de Saint-Maelruain entendit parler des grands dons d'enseignant de ce moine, il reconnut en lui le savant parti de Clonenagh et tous deux devinrent de grands amis. C'est à Tallaght qu'Angus commença son grand ouvrage sur le calendrier des saints irlandais connu sous le nom de Felire Aengus Ceile De. Quant à lui, il pensait qu'il était le plus méprisable des hommes et on dit qu'il aurait permis à ses cheveux de devenir longs et à ses vêtements de devenir négligés afin d'être méprisé. Outre les Felire une de ses prières demandant le pardon survit, pour demander grâce, à cause de l'œuvre du Christ et de Sa grâce qui repose dans les saints.

Comme tout les saints de Dieu, Angus fut laborieux et il avait une confiance absolue en Son pouvoir de guérir et de sauver. À une occasion, quand il était occupé à l'élagage des arbres dans un bois, il se coupa par inadvertance la main gauche. La légende dit que le ciel se remplit d'oiseaux criant à cause de sa blessure, mais Saint Angus prit tranquillement la main coupée et la replaça. Instantanément, elle tint à son corps et fonctionna normalement.

Quand saint Maelruain mourut en 792, Saint Angus quitta Tallaght et retourna à Clonenagh succédant à son vieux maître Maelaithgen comme higoumène et il fut consacré évêque. Comme il sentait la mort approcher, il se retira à nouveau dans son ermitage à Dysertbeagh, et y mourut vers 824. Il n'y a guère plus de preuves de fondations religieuses à Clonenagh ou à Dysert mais on se souviendra toujours de son Felire, premier martyrologe d'Irlande.

Son jour de fête est au 11 mars.

Version française Claude Lopez-ginisty
d'après

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