"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 19 juin 2011

Staretz Ioanichie (Moroï) de Sihastria (4)




13. Un autre jour, un novice du monastère demanda à être tonsuré moine. Mais le staretz Ioanichie, connaissant son coeur, repoussait fréquemment cette tonsure. Un jour, le frère dit au staretz:

- Je vais à Néamtz acheter des crayons et du papier parce que certains des moines me l'ont demandé.

- Tu n'iras pas maintenant, car c'est le Grand Carême et nous n'allons pas parmi les gens maintenant.

Le frère partit quand même et commença à marcher. Après seulement environ un kilomètre, il fut accosté par sept esprits sous la forme de voleurs, qui commencèrent à le battre avec des planches et à lui dire: " Allons, attrapons celui qui a quitté le monastère sans la bénédiction de son staretz". Par peur, le novice courut dans les bois. Ensuite, il retourna au monastère, en criant:

- Ne m'abandonnez pas, sept voleurs sont à ma poursuite!

Les Pères, le voyant si bouleversé et possédé d'un esprit impur, l'amenèrent dans sa cellule et allèrent dire au staretz ce qui s'était passé. Le staretz lut une prière d'intercession de Saint Basile le Grand et dit:

- Libérez-le et laissez-le aller.

- Que faire s'il devait s'enfuit à nouveau?

- Le Seigneur l'a libéré et Il est maître de l'Ennemi.

Et si le novice fut guéri.

14. Un jour pendant l'hiver un frère laissa la porte de la cave ouverte et toutes les pommes de terre gelèrent. Deux jours plus tard dans la trapeza [réfectoire monastique] le staretz  demanda: "Qui a laissé ouverte la cave, je lui demande de le confesser maintenant, en public". Personne ne s'avança. Alors le staretz dit: "Si le coupable ne fait pas un pas en avant, le Seigneur le rétribuera." A ce moment précis, le frère coupable se prosterna et avoua. Tous allèrent à l'église où l'office de la Sainte Onction fut célébré comme une offrande au Seigneur pour bannir l'esprit impur de l'homme.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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