"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 7 août 2013

Le Saint Staretz Tavrion de Riga (1898-1978) (7 et fin)


Staretz Tavrion avec les moniales de son couvent à Riga

Dormition du staretz

A Noël 1977-1978 le staretz commença à avaler avec difficulté. Au début, cette maladie sembla répondre au traitement, mais elle devait le conduire à sa tombe. Pendant sept mois, de Noël au 13 août, chaque jour, il ne mangeait et ne buvait rien du tout, si ce n'est une moitié d’oeuf ou bien du jus. A Pâques, le staretz cessa d’officier tous les jours à l'église. Il sortit à l'Ascension, le samedi avant la Pentecôte, quand les défunts sont commémorés, et à la Pentecôte. Lors de la Journée de l'Esprit Saint, il se coucha et ne se releva pas.

À 5h30 le dimanche 13 août 1978, le staretz appela un prêtre, afin qu'il puisse recevoir la Sainte Communion, être oint et avoir la lecture des prières pour le départ de l'âme. 

A  6h 40, pendant les prières, il reposa en paix. Après de longues souffrances et tourments, «sa passion», l'archimandrite Tavrion mourut d'un cancer de l'œsophage. Le staretz avait appelé ces douleurs difficiles qui le tourmentaient comme le cancer, «les plaies du Christ». Son repos le dimanche fut la dernière parole de sa prédication. Le staretz avait toujours appelé les gens à se préparer soigneusement à reconnaître et à respecter le Jour du Seigneur – le Dimanche - comme une Pâques vivante. Car, comme il le disait, si nous vivons cette journée comme un jour dans le Royaume à venir, et que nous recevons toujours la Communion, nous nous préparerons à la mort de la meilleure façon possible.

Après plusieurs jours de pluie désagréables, le jour des funérailles, le 16 août, parut clair et ensoleillé. 

C'était trois jours avant la fête de la Transfiguration, fête patronale du couvent, et de nombreux fidèles en deuil affirmèrent qu'ils avaient vu le soleil danser. Pendant les funérailles, célébrées par un évêque et vingt-deux prêtres, l'Évangile du jour fut lu. Les paroles étaient celles de l'Evangile de saint Jean que le staretz avait l’habitude de répéter très souvent à tous: «Celui qui mange Ma chair et qui boit Mon sang a la vie éternelle et Je le ressusciterai au dernier jour».

Son service commémoratif le quarantième jour fut aussi symbolique et joyeux. C'était la fête de la Nativité de la Mère de Dieu - la fête patronale du monastère de la Nativité de la Mère de Dieu à Glinsk. Là,  l'enfant Tikhon [nom de baptême du staretz] était entré, par son grand amour pour Dieu, de nombreuses années auparavant, quelques septante ans avant que sa vie,  l'une des vies les plus remarquables du XXe siècle tourmenté ait été vécue.

Saint Père Tavrion, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



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