"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 1 mars 2014

STARITZA NIKODIMA DE DIVIYEVO † 2/15 mars ( 1990) [4]



Преподобный Серафим Саровский


4. Saint Séraphim

Elle en a dit plus de la vie du monastère. Bien sûr, c'était sur ​​la vie du monastère avant sa fermeture, après, les épreuves ont commencé, mais la vie avant que le monastère ne soit fermé, si je me souviens comment elle l'a décrite, c'était comme quelque chose qui sortait d'un conte de fées. 

Il y avait différentes obédiences dans le monastère, et toutes les moniales les faisaient à tour de rôle, indépendamment de leur origine ou statut. Bien sûr, tout le monde voulait être sur le cliros [pour chanter], parce que le cliros est considéré comme l'obédience la plus honorée du monastère. Toutefois, avant qu'une moniale n'aille au cliros, elle était envoyée partout ailleurs dans les champs et les écuries, à l'endroit où le Seigneur la conduisait. 

Eh bien, une moniale fut transférée de la pompe à eau au cliros, et Pachenka [la petite Pacha] fut envoyée à la pompe à eau. La religieuse s'est précipitée joyeusement et elle a couru; les moniales sont généralement des gens simples. Et cette jeune fille a été laissée seule à la pompe. Elle ne savait pas quoi faire avec cette pompe, et la moniale ne lui avait rien expliqué. Soudain, la pompe s'est arrêtée, si elle n'en avait pas pris soin, il n'y aurait pas d'eau, et cela signifierait n'avoir pas accompli l'obédience, ce qui est terrible. 

Alors, elle se mit à prier. Tous les moniales de Diviyévo sont de cette trempe. C'est d'une simplicité incroyable. Elle a plongé dans la prière à saint Séraphim. Elles l'appelaient "notre cher papa." "Mon cher papa, ne vois-tu pas, elle s'est envolée [la moniale], et l'eau s'est arrêtée, que vais-je faire? Je ne sais pas quelle commande presser." 

Alors, saint Séraphim lui-même vint à elle, et il parla avec elle comme s'il était vivant; autrement dit, ils parlaient tous deux normalement et naturellement. Quand elle nous a dit cela, nous avons bien sûr demandé, " Peut-être que tu as eu une sorte de vision?" "Non, ce n'était pas une vision. Comment cela pourrait-il être? Je lui ai parlé moi-même." 

Elles vivaient à la frontière de deux mondes, et elles ne sentaient même pas cette limite. Matouchka fut comme ça jusques à la fin. Le saint était vêtu d'une blouse de paysan blanche, parlant calmement avec elle: "Ma joie, maintenant, pourquoi es-tu tellement bouleversée, voilà! C'est comme ça qu'il faut faire." Et il lui a montré l'endroit, en disant: " Touche ceci, ici." Il y avait  là un tuyau. Elle tendit la main, et il y avait un énorme glaçon. Ce glaçon s'est détaché, et de nouveau la pompe a commencé à fonctionner. 

Ensuite, "Papa" est parti. Elle ne nous a pas dit grand-chose. Apparemment, il y eut beaucoup d'incidents semblables. Il était impossible de tous les raconter. Parfois, elle se rappelait quelque chose et nous en parlait, quand Mère Euphrosinia disait "Raconte-nous!" Alors Matouchka disait : "Je ne sais rien."

Un jour, elle cassait la glace, également dans son ​​obédience, peut-être sur certains chemin du couvent, ou dans le canal. C'était dur. On lui avait donné une tâche difficile. Bien que petites, elles faisaient des tâches très lourdes. Elle était fatiguée, mais elle ne pouvait pas quitter son travail. 

" J'étais épuisée," dit-elle. Alors le saint [Séraphim] apparut de nouveau et il se tint à côté d'elle. "Je vais t'aider," dit-il. Alors, ils ont cassé la glace ensemble, et comme elle l'a relaté, ils l'ont fait très rapidement. Cette fois, il lui a dit (c'était déjà après la révolution ): "Ma joie , quelque chose va arriver que tu n'as jamais vu auparavant. Fais passer ce message. Dis-leur qu'ils vont prendre les moines de Sarov pour aller la guerre…" Et en vérité, vint bientôt l'année 1918, et tout a commencé.

Le saint était constamment avec elles. Si quelque chose arrivait, il était là. Lorsque Matouchka vivait avec nous, elle s'asseyait en face de l'icône de saint Séraphim disant: "Papa, tu sais que nous avons besoin de quelques oranges." Puis le soir, quelqu'un apportait des oranges, ou quelque chose d'autre. Tout comme nous parlons les uns aux autres, elle parlait avec saint Séraphim.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Преподобный Серафим Саровский

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