"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 11 juin 2014

Métropolite Hilarion [Alfeyev]: La prière pour notre prochain

On Prayer XI: Prayer For Our Neighbors


Nous devons prier non seulement pour nous, mais aussi pour notre prochain. Chaque matin et chaque soir, ainsi que lorsque nous sommes à l'église, nous devons nous souvenir de nos parents, de notre famille, de nos amis, de nos ennemis, et offrir une prière à Dieu pour eux tous. Ceci est très important, parce que les gens sont liés par des liens indissolubles, et souvent la prière d'une personne pour une autre sauve l'autre d'un grand danger.
Dans la vie de saint Grégoire le Théologien, il y a l'incident suivant… Quand il était encore jeune homme et non baptisé, il traversa la Méditerranée en bateau. Un violent orage soudain commença, qui dura plusieurs jours, et personne n'avait aucun espoir de sauvetage; le navire fut presque inondé. Grégoire pria Dieu et, au cours de sa prière, il vit sa mère, qui était alors sur le rivage, mais qui, comme cela s'est avéré plus tard, avait senti le danger et priait  avec ferveur pour son fils. Le navire, contrairement à toutes les attentes, atteignit le rivage en toute sécurité. Grégoire se rappela toujours que sa délivrance était survenue à la suite des prières de sa mère.
Quelqu'un pourrait dire: "Eh bien, c'est juste encore une histoire de la vie des saints anciens. Pourquoi des choses semblables ne se produisent-elles pas aujourd'hui? "
Je peux vous assurer qu'elles se produisent aujourd'hui. Je connais beaucoup de gens qui ont été sauvés de la mort ou d’un grand danger par les prières de leurs proches. Et dans ma propre vie, il y a eu de nombreux cas où j'ai été sauvé du danger par les prières de ma mère ou d'autres personnes, comme mes paroissiens.
J'ai eu un jour un accident de voiture et on peut dire que je suis resté vivant par miracle, parce que la voiture est tombée dans un précipice et a fait plusieurs tonneaux. Il ne restait rien de la voiture, mais le chauffeur et moi nous nous en sommes tirés sains et saufs. Cela a eu lieu tôt le matin, vers cinq heures. Quand je suis retourné à l'église où j’officiais le soir même, j'ai trouvé plusieurs paroissiens qui s’étaient réveillés à quatre heures et demie du matin et, pressentant un danger, avaient commencé à prier pour moi. Leur première question était: "Batiouchka, que vous est-il arrivé?" Je pense que c'est par la prière que le chauffeur et moi avons été sauvés de la catastrophe.
Nous devons prier pour notre prochain non pas parce que Dieu ne sait pas comment les sauver, mais parce qu'Il veut que nous participions au salut les uns des autres. Bien sûr, Il sait ce dont chacun a besoin: à la fois ce dont nous avons besoin, et ce dont notre prochain a besoin. Quand nous prions pour notre prochain, cela ne signifie pas du tout que nous voulons être plus miséricordieux que Dieu. Ce que cela signifie en vérité, c'est que nous voulons participer à son salut. Et dans la prière, nous ne devons pas oublier les personnes avec lesquelles la vie nous a réuni, et qu’ils prient pour nous aussi. Chacun de nous, étendu pour dormir, devrait dire à Dieu: "Seigneur, par les prières de tous ceux qui m'aiment, sauve-moi!"
Souvenons-nous du lien vivant entre notre prochain et nous, et souvenons-nous toujours les uns des autres dans la prière.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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